4 points dont on ne parle pas dans le Cloud !

4 points dont on ne parle pas dans le Cloud !
  Publié le par Valnaos

A en croire les publicités, le cloud c’est génial. Et c’est vrai que c’est une réponse intelligente et forte à de nombreux problèmes.

Mais il y a 4 points que l’on oublie trop souvent et que nous avons constatés en opérations sur différents outils. Alors, parlons-en !…

Article rédigé par Fabrice Rigaux, formateur Valnaos et à lire sur le site « http://www.amedrys.com/ »

texte de l’article :

4 points dont on ne parle pas sur le Cloud

A en croire les publicités, le cloud c’est génial. Et c’est vrai que c’est une réponse intelligente et forte à de nombreux problèmes. Mais il y a 4 points que l’on oublie trop souvent et que nous avons constatés en opérations sur différents outils. Alors, parlons-en !

#1 : Le cloud, c’est d’avoir toute la puissance qu’on veut à la demande. Vraiment ?

De nombreuses publicités tournent autour de ce thème. C’est vrai : il est tellement dur d’avoir le bon matériel en interne, de l’entretenir et d’avoir la puissance nécessaire pour faire face à ses besoins. Alors, le cloud permet de reporter le problème chez un éditeur avec des équipes compétentes et efficaces. Les meilleurs car il gère les serveurs internes de l’éditeur et l’informatique c’est son métier. N’est ce pas ?

Et il vrai qu’il a l’habitude de gérer son informatique pour développer. Votre informatique, pas forcément. C’est la même différence que l’on trouve entre les équipes industrielle qui gère les prototypes et celles qui assurent les productions en série. La production est un métier qui s’apprend et beaucoup d’éditeur en font la découverte dans la douleur. La mauvaise nouvelle, c’est vous qui leur permettez d’apprendre.

Pour fonctionner, l’éditeur réalise chaque année des budgets. Des budgets de vente par l’équipe commerciale d’un côté et des budgets d’infrastructure pour répondre à ces ventes. Si l’éditeur vend plus que prévu (ou si son logiciel nécessite plus de puissance que prévu), l’infrastructure est sous-dimensionnée par rapport à l’usage. Pendant ce temps, c’est vous qui supportez ce manque.

Est-ce différent de vos anciens problèmes ? Après tout, vos équipes devaient aussi découvrir les nouvelles technologies. Et vous aussi étiez contraints d’ajuster votre matériel en fonction de votre budget. Une seule différence : vous pouviez décider des moyens nécessaires pour former vos équipes ou ajuster vos équipements. Avec le cloud, c’est le vendeur qui décide en fonction de ses priorités et non des vôtres.

#2 : le Cloud ce sont des garanties en béton sur la disponibilité

Les meilleurs avocats ont mis au point sur les clauses qui garantissent la disponibilité des outils. C’était une crainte forte des premiers utilisateurs du Cloud. Ces clauses vous protègent donc parfaitement. L’application sera toujours disponible à la hauteur du contrat. Y-a-t-il donc des choses à redire ?

En pratique, rien sur la disponibilité. Nous n’avons pas constaté de défaillance de disponibilité sur les environnements et les rares accidents sont fortement commentés dans la presse. Ce résultat est souvent obtenu en utilisant deux séries de serveurs en doublons délivrant le service. Si l’un d’eux a un problème, le second continue à assurer le service. A 50% de la puissance. Car il y a très peu de garanties de performance dans les contrats du marché. En résumé, vous aurez toujours une voiture pour rouler. Mais vous pourrez disposer d’un voiture puissante et rapide (souvent) ou très lente (de temps en temps).

Enfin, la disponibilité du réseau n’est pas couverte dans l’éditeur, ce qui est bien normal. En cas de désaccord avec l’éditeur, il faut souvent commencer par prouver que le problème ne vient pas du réseau. Or ce point est complexe et nécessite de vous organiser pour être entendu de manière efficace. Notamment en démontrant la perte de service depuis plusieurs points d’accès indépendants (réseau particulier, réseau d’entreprise, réseau mobile).

En interne, il est tout aussi difficile de garantir la disponibilité d’une application et sa performance car vous avez moins de moyens à votre disposition que l’éditeur. Mais vos capacités d’action directes sont plus importantes et sur ce point aussi, ses priorités ne sont peut-être pas les vôtres.

#3 : Le cloud c’est une application constamment mise à jour.

Le Cloud, c’est aussi une application toujours mise à jour par l’éditeur. Et donc la garantie d’avoir toutes les nouveautés au fur et à mesure sans ces pénibles et couteuses montées de version. La aussi, c’est parfaitement vrai.

Mais, ces mises à jour ne sont pas faites lorsque vous le choisissez. Elles sont souvent poussées au fur et à mesure à votre insu. Certains éditeurs donnent la possibilité de moduler les mises à jour. D’autres les poussent constamment. Cela signifie que s’il y a des problèmes dans la mise à jour ou si elle arrive à un mauvais moment pour vous, vous devrez vous en accommoder. La plupart des livraisons sont de bonne qualité. Mais une erreur mineure sur l’ensemble de la solution et majeure pour vous peut arriver en opération et vous impacter. Vous devrez alors être prêt à documenter le dysfonctionnement et le faire remonter jusqu’à l’éditeur pour en obtenir la correction. A nouveau, vous dépendez des priorités de l’éditeur pour en obtenir la correction. Si votre anomalie touche beaucoup de clients, cela ira vite. Sinon, vous devrez attendre la prochaine livraison.

Enfin, les adaptations réalisées par l’éditeur répondent aux plus grosses demandes des clients ou à sa stratégie de développement de marché. Si vous avez besoin d’adaptations légales pour un pays où l’éditeur n’envisage pas de se développer, elles pourront être difficiles à obtenir ou elles devront faire l’objet d’un développement spécifique, pour les éditeurs qui le permette.

En interne, vous aviez souvent la possibilité de compléter la solution pour vos besoins. Vous pouviez aussi rencontrer des problèmes de développement qui vous coutaient des travaux de vérification lourds. L’expérience montre que la plupart de ces développements sont le plus souvent abandonnés. Mais ceux qui restent font parfois la différence dans la performance de l’entreprise.

#4 : Avec le Cloud, plus besoin d’informaticien

Il est vrai que le Cloud vous enlève le souci de gérer les infrastructures et les développements. Il vous permet ainsi de réduire vos équipes informatiques. Mais de là à ne plus avoir d’informaticien, il y a un pas qu’il ne faudrait pas franchir trop vite.

Au quotidien, il faut toujours lire les contrats, qui sont très particuliers et gérer les relations avec les éditeurs. Il faut aussi remonter les incidents vers les équipes de l’éditeur et en suivre la résolution, ce que de nombreux utilisateurs trouvent extrêmement technique. Ces incidents doivent être remontés sous certains délais et formes pour être pris en compte. Il est aussi nécessaire de transmettre à l’éditeur les demandes d’évolutions et obtenir qu’elles soient acceptées.

Dans la mise en œuvre, il faut parfois configurer l’application, souvent la connecter à d’autres outils de l’entreprise, et assurer la reprise des données. Les éditeurs ont en général peu d’expérience dans ces domaines, ces points étant jusqu’à présent gérés par des intégrateurs et peu prioritaires pour vendre l’application. Cela peut devenir une partie très complexe des projets.

Il est donc recommandé de garder quelques personnes compétentes pour gérer tous ces sujets.

Que faut-il en conclure ?

Tout simplement, le Cloud est une excellente solution lorsque vous être prêt à en accepter les limites. Le Cloud n’est pas un miracle qui résout tout. Il vous ôte simplement le souci de gérer au quotidien vos outils informatiques. Mais il vous ôte aussi la liberté de fixer les priorités sur certains domaines. Si votre activité ou vos contraintes nécessitent de garder la main sur certains sujets, le Cloud n’est peut-être pas la bonne solution.